Jean Désy
Jean Désy a quelque part dans ses gènes de l’Innu de Masteuiastsh. Il est arrivé à la littérature pour ne pas mourir, tout simplement. Il a complété un doctorat en littérature et une maîtrise en philosophie après un doctorat en médecine. Le monde de l’expédition l’a animé toute sa vie. Un jour, il a eu le bonheur de gravir le mont d’Iberville, dans les Torngat, quelques années après un grand tour du Québec en motoneige, qui l’a conduit, avec un ami, jusqu’aux baies d’Hudson et d’Ungava. Il enseigne maintenant la médecine et la littérature à l’Université Laval tout en continuant de pratiquer la médecine à la Baie-James, chez les Cris, et au Nunavik, chez les Inuits. Mais par-dessus tout, il considère que l’essentiel de sa vie se doit d’être lié à la parole poétique. Citons quelques-uns de ses derniers titres: L’accoucheur en cuissardes (XYZ, 2015), recueil d’histoires inspirées par sa pratique médicale; Isuma (Mémoire d’encrier, 2013), anthologie de poésie nordique; et l’ouvrage La nordicité du Québec (PUQ, 2014), une série d’entretiens réalisés avec Louis-Edmond Hamelin.
Isabelle Duval
Née à Québec et y habitant toujours malgré plusieurs pérégrinations dans le vaste monde (Afrique, Europe, Mexique, États-Unis), Isabelle Duval a complété une maîtrise en littérature québécoise et en création littéraire à l’Université Laval. Elle a ensuite entrepris une carrière en poésie, en photographie et en cinéma, tout en travaillant comme correctrice et enseignante en français langue seconde. Elle publie le recueil de poésie Le ciel comme passage (Les Herbes rouges, 2014), codirige l’anthologie Femmes rapaillées (Mémoire d’encrier, 2016) et participe régulièrement au Mois de la Poésie à Québec, en faisant des lectures publiques et en créant des spectacles littéraires, qu’elle défend elle-même sur scène — notamment Écrire était extravagant, avec Jean Désy et Frédéric Dufour, qui a été repris plusieurs fois au Québec. Isabelle a réalisé le documentaire Le prêtre et l’aventurier lors d’un stage en arts médiatiques avec le centre d’artistes Vidéo Femmes en 2010, ce qui lui a donné l’idée d’entreprendre La route sacrée. Grande amatrice de western, c’est elle qui a créé les photographies du blogue.
Pierre-Olivier Tremblay
Prêtre oblat, recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap*, globe-trotter, joueur de go de calibre olympique, grand fan d’Arcade Fire et du Seigneur des anneaux, Pierre-Olivier Tremblay est un des plus jeunes prêtres québécois. Après avoir été pasteur à Chibougamau (1997-2003) et à Québec (2003-2010), il a complété un doctorat en théologie pratique à l’Université Laval, travaillant à la mise sur pied de communautés chrétiennes missionnaires et réfléchissant à leurs impacts dans la société québécoise moderne. Le creux que l’Église catholique traverse actuellement n’est pas, selon lui, « la fin du catholicisme, mais la fin d’un catholicisme », ce qui ouvre la voie à l’émergence de nouvelles structures, d’un nouveau langage, de nouveaux regroupements, d’une nouvelle posture à développer dans les rapports des croyants avec le monde, d’une nouvelle façon de témoigner : des défis qui le passionnent au plus haut point.
*Au moment de l’expédition, Pierre-Olivier était curé de la paroisse du Sacré-Cœur sur le campus de l’Université d’Ottawa.